Dépêche de Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans News Tank Éducation & Recherche, Paris - Actualité n°285419 - Publié le 06/04/2023
« L’axe stratégie et gouvernance du schéma directeur [DD&RS] devra être coproduit avec l’ensemble des parties prenantes internes, mais aussi externes, donc avec vous [les collectivités]. L’ambition est d’encourager le déploiement d’encore plus de partenariats à l'échelle des territoires, et de projets s’inscrivant chacun dans son écosystème territorial. »
C’est ce que déclare Sylvie Retailleau, ministre de l’ESR (Enseignement supérieur et recherche), dans une vidéo diffusée dans le cadre du séminaire annuel du réseau des collectivités locales pour l’Esri (Enseignement supérieur, recherche et innovation), à Rouen, le 05/04/2023, avec pour thème « Universités, grandes écoles, territoires urbains et villes moyennes : Face aux transitions, nouveaux projets, nouveaux contrats ».
Dans le cadre du plan climat, biodiversité et de transition écologique pour un développement soutenable du MESR (Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche), il est en effet demandé aux établissements d’enseignement supérieur et organismes nationaux de recherche de produire avant fin 2024, un schéma directeur décrivant les moyens de réduire l’impact environnemental de leurs activités.
La ministre revient aussi sur la formation à la transition écologique des agents de la fonction publique, généralisée d’ici 2027. « Je travaille à ce que les scientifiques des établissements de mon ministère puissent coordonner cette phase de formation, dans l’objectif d’initier ou de renforcer les liens entre scientifiques et décideurs publics, à l'échelle des territoires. »
« Cette action pourra s’appuyer notamment sur les structurations déjà existantes, comme celles du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) local, rouennais, ou des groupements régionaux d'études et de du climat et de l’environnement. »
Elle ajoute : « Le sujet de la transition écologique permet de rappeler à quel point c’est en travaillant ensemble que nous parviendrons à obtenir des résultats tangibles. »
Science et société : renforcer les plateformes territorialisées
Toujours dans le cadre de la sensibilisation à la transition écologique, et notamment sur le dialogue Science et société, Sylvie Retailleau indique que « la loi de la programmation de la recherche a fixé des priorités ». « La transition écologique pour un développement soutenable trouvera dans l’instrument du réseau territorialisé des plateformes portées par les sites universitaires, en partenariat avec l’ensemble des acteurs de la thématique, un écosystème particulièrement adapté. Cet écosystème, il conviendra de le renforcer pour qu’il soit au plus près des expertises scientifiques mais aussi des spécificités territoriales, et bien sûr en partenariat avec les acteurs publics, privés et associatifs. Pour qu’il déploie aussi plus largement des actions de sciences participatives, nous agirons ensemble. »
Formation, recherche, vie étudiante : « Nous gagnerons en efficacité en regroupant nos forces »
La ministre aborde aussi plus largement le sujet des relations entre l’ESR et les collectivités.
« Je suis profondément convaincue de la nécessité de se rapprocher des territoires. C’est à cet échelle que se construisent des offres de formation adaptées mais aussi une recherche appropriée et que se définit de la manière la plus juste la vie étudiante. »
« Il s’agit ici d’un point fondamental, c’est la raison pour laquelle j’ai demandé à chaque rectorat d’organiser cette année des dialogues territoriaux. Leur objectif est de créer et de renforcer des synergies entre tous les acteurs et de veiller bien sûr, à la coordination et à la complémentarité de l’ensemble des dispositifs. Et ceci grâce au schéma directeur étudiant en matière de vie étudiante. L’objectif est de simplifier et de rendre ces dispositifs les plus efficaces possibles. Le constat est établi de longue date que de plus en plus de villes ou d’intercommunalités souhaitent attirer des étudiants et des étudiantes. Les stratégies menées sont diverses et peuvent obéir à un projet de développement précis autour d’un ou plusieurs thèmes, ou bien être plus transversal afin d’augmenter le nombre de formations implantées. Le développement de l’enseignement supérieur est une façon de lutter contre l’exode des jeunes et contre le vieillissement de la population. Il peut également être conçu comme un axe de développement de la ville et de son aménagement. Ce constat milite pour renforcer toujours plus nos collaborations dans l’intérêt de tous. Nous devons ouvrir une véritable réflexion sur tous ces sujets autour de l’ensemble des représentants des collectivités territoriales et avec l’appui des rectorats, nous gagnerons en efficacité en regroupant nos forces, en nous concertant et en réfléchissant ensemble. C’est ce que je m’emploierai à faire dans les mois à venir. »
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